Eau en bouteille : voici pourquoi vous feriez mieux de l’éviter

Eau en bouteille

Elle est là, disponible à chaque tournant de robinet, limpide et bien souvent potable. Et pourtant, nombreux sont ceux qui lui préfèrent sa cousine conditionnée dans du plastique brillant. Pourquoi donc continuer à acheter de l’eau en bouteille alors que celle du robinet est quasiment gratuite et tout aussi sûre ?

Un luxe quotidien qui coûte cher, très cher

Si vous pensiez que votre café quotidien en terrasse était une folie, attendez de faire le calcul sur votre consommation d’eau en bouteille. En moyenne, elle coûte 100 fois plus cher que l’eau du robinet. Et ce n’est pas une exagération de journaliste en mal de sensationnel. C’est ce que révèle une étude suisse, qui va encore plus loin en pointant du doigt un impact environnemental 450 fois supérieur.

Oui, 450 fois. Car derrière chaque bouteille achetée, il y a une chaîne de production énergivore : extraction, embouteillage, transport, sans oublier le plastique, omniprésent, même dans nos océans.

Une carte de crédit dans l’assiette

L’image peut prêter à sourire… jusqu’à ce qu’on réalise qu’elle est littérale. Selon l’Université de Newcastle, nous avalons en moyenne l’équivalent d’une carte de crédit en plastique par semaine. La faute aux microplastiques présents partout, y compris dans les bouteilles d’eau elles-mêmes. Ces particules invisibles remontent la chaîne alimentaire : des poissons jusqu’à nos assiettes. Et si cela vous coupe l’appétit, attendez de lire la suite.

Eau du robinet : la grande mal-aimée

Beaucoup continuent de la bouder. « Je n’aime pas le goût », « Je ne suis pas sûr qu’elle soit propre »… Autant d’arguments qu’on entend souvent. Il est vrai que des incidents isolés peuvent ternir sa réputation – on se souvient de la contamination à la bactérie E. coli à Châteauroux. Mais ces cas restent extrêmement rares.

En 2020, plus de 95 % des Français buvaient une eau conforme en permanence aux critères microbiologiques, selon le ministère de la Santé. Et à Paris ? C’est le jackpot : un taux de conformité de 99,9 %. Comme quoi, même dans les embouteillages et la pollution, l’eau reste bonne.

Et en campagne alors ?

Ici, c’est un peu plus variable. Dans certaines communes de moins de 500 habitants, les réseaux sont moins bien surveillés. Heureusement, il existe des cartes interactives sur les sites des ARS pour vérifier la qualité de l’eau dans votre secteur. Un outil précieux, surtout si vous avez des doutes persistants.

Et demain, pourra-t-on encore la boire ?

Voilà la vraie question. Car si aujourd’hui notre eau du robinet est potable et sûre, elle est loin d’être à l’abri. La pollution aux pesticides, les résidus médicamenteux ou de cosmétiques… Autant de menaces invisibles mais bien réelles. Il n’est donc pas inutile de s’équiper d’un filtre à charbon actif, par exemple, pour ceux qui veulent une eau encore plus pure, sans altération de goût.

En somme, boire l’eau du robinet, c’est faire un geste pour la planète, pour son portefeuille, et pour sa santé. Alors la prochaine fois que vous tendrez la main vers une bouteille en plastique au supermarché, posez-vous cette simple question : en ai-je vraiment besoin ? Et si la réponse est non… c’est que vous avez déjà fait un pas dans la bonne direction.

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A propos de l’auteur, Céline Arthemis
Céline Arthmies est une épicurienne dans l’âme, toujours en quête de nouvelles saveurs et d’expériences inédites. Rédactrice sur bar-bisou.fr, elle partage sa passion pour la gastronomie, les cocktails raffinés et les adresses incontournables, des restaurants tendance aux bars intimistes. Curieuse et voyageuse, elle explore également les plus belles destinations et les inspirations déco pour une maison chaleureuse et élégante. À travers ses articles, elle invite ses lecteurs à savourer chaque instant avec style et gourmandise.