Qu’on le savoure en lisant un roman, entre deux réunions ou pour réchauffer les matins frisquets, le thé s’invite dans bien des moments de notre quotidien. Mais au-delà de son charme réconfortant, cette boisson pourrait bien cacher un pouvoir inattendu : celui de réduire le risque de diabète de type 2. Et là, on tend un peu plus l’oreille.
Un simple geste quotidien aux grands effets
Chaque jour, plus de 4 millions de personnes vivent avec le diabète en France. Parmi elles, environ 90 % sont concernées par le diabète de type 2, cette forme souvent liée à notre mode de vie — alimentation trop riche, sédentarité, stress chronique. Si les recommandations classiques restent valables (manger équilibré, bouger plus, limiter l’alcool), certaines habitudes simples pourraient venir en renfort… à commencer par boire du thé.
C’est ce que révèle une grande méta-analyse menée sur plus d’un million de participants à travers 8 pays. Selon ces travaux publiés dans la revue Diabetologia, consommer une à trois tasses de thé par jour réduirait le risque de développer un diabète de type 2 de 4 % sur dix ans. Et pour les amateurs de grandes théières, la bonne nouvelle ne s’arrête pas là.
Jusqu’à 17 % de risque en moins pour les buveurs réguliers
Oui, vous avez bien lu. Quatre tasses par jour, soit environ un litre, et ce risque diminue encore, jusqu’à 17 %. Le tout sans distinction de saveur : que vous penchiez pour le thé noir, le vert ou même le Oolong, les bénéfices semblent constants. De quoi donner un nouveau souffle à votre routine boisson chaude.
Mais comment expliquer ce petit miracle liquide ? Selon Xiaying Li, chercheuse à l’origine de l’étude, les polyphénols, ces antioxydants naturellement présents dans le thé, joueraient un rôle clé. Ils auraient la capacité d’agir sur la glycémie, autrement dit sur le taux de sucre dans le sang, un facteur déterminant dans le développement du diabète.
Thérapie douce, mais pas sans limite
Attention cependant à ne pas confondre potion magique et excès de zèle. Car si le thé peut faire du bien, il n’est pas exempt d’effets secondaires. Au-delà de 10 tasses par jour, il pourrait entraîner une malabsorption du fer, et donc augmenter le risque d’anémie ferriprive. Sans parler de la théine, qui peut perturber le sommeil des plus sensibles.
Bref, comme souvent, tout est question d’équilibre. Intégrer quelques tasses de thé à sa journée peut être un geste malin, à condition de garder en tête que la santé repose sur un ensemble de bonnes habitudes, pas sur une infusion miraculeuse.
En somme, si le thé ne remplace ni un médecin ni un mode de vie sain, il peut s’inviter dans votre routine comme un complice discret, à la fois réconfortant et protecteur. Un petit plaisir quotidien qui fait du bien au corps autant qu’à l’esprit… et à votre glycémie. Alors, on se fait chauffer une théière ?
Céline Arthmies est une épicurienne dans l’âme, toujours en quête de nouvelles saveurs et d’expériences inédites. Rédactrice sur bar-bisou.fr, elle partage sa passion pour la gastronomie, les cocktails raffinés et les adresses incontournables, des restaurants tendance aux bars intimistes. Curieuse et voyageuse, elle explore également les plus belles destinations et les inspirations déco pour une maison chaleureuse et élégante. À travers ses articles, elle invite ses lecteurs à savourer chaque instant avec style et gourmandise.
